Un grillon dans nos coeurs

En juin der­nier, en fai­sant fort peu de bruit, un grand drame se pro­duit au cœur même du cam­pusde l’INSA. Le « chan­ge­ment » et le « pro­grès » frap­pa le res­tau­rant Le Grillon. Grand ama­teur dece der­nier depuis que je suis arri­vé à l’INSA, je me devais lui rendre hom­mage avec le plai­doyer­sui­vant, parce que je suis un sale réac­tion­naire triste et fâché *bruits de larmes et de désespoir*.

Mais qu’est-ce que le Grillon ?

Pour les chan­ceux arri­vants à l’INSA cette année et n’ayant aucune idée de la tra­gé­die ayant eu lieu *regard triste et envieux*, feu Le Grillon était un des res­tau­rants nour­ris­sant chaque midi, insa­liens et insaliennes.
Il avait la par­ti­cu­la­ri­té de pro­po­ser d’exquises pommes de terre aus­si fré­quem­ment que pos­sible en plus des entrées et des­serts habi­tuels. Plus qu’un res­tau­rant, c’était un com­pa­gnon du midi, que nous retrou­vions joyeu­se­ment seul ou en bande, affa­mé et avec la cer­ti­tude d’y man­ger bien et d’y pas­ser un agréable moment.

Le Grillon rem­pla­cé … mais par quoi ?

Mal­heu­reu­se­ment, les auto­ri­tés com­pé­tentes de l’INSA ont déci­dé d’essayer un nou­veau modèle de res­tau­ra­tion (je n’avais pour­tant jamais enten­du qui que ce soit s’en plaindre ?) Une période de test a été ouverte jusqu’au 30 sep­tembre où Le Grillon sera momen­ta­né­ment rem­pla­cé par l’IN’Snack qui, en plus d’avoir un jeu de mot nul pour patro­nyme, pro­pose des for­mules ou des pro­duits à l’unité comme dans une bou­lan­ge­rie typique.

Pour avoir tes­té on y pro­pose glo­ba­le­ment moins et pour plus cher. Sans pou­voir détailler trop lon­gue­ment, le prix de la for­mule la moins chère reste plus éle­vé qu’un repas prit à l’unité habi­tuel­le­ment (en tout cas avant les vacances). Si on veut pour moins cher, il faut choi­sir ses pro­duits sépa­ré­ment et donc accep­ter d’avoir moins à se mettre sous la dent. Avec cela, la quan­ti­té de déchets pro­duite par un repas devient mons­trueuse. Tout y est jetable, les embal­lages plas­tiques per­met­tant aux pro­duits d’être empor­té par des étu­diants pres­sés, les cou­verts et les assiettes également.

On pour­rait objec­ter que ce nou­veau mode de res­tau­ra­tion rem­place un grillon où on man­geait trop peu équi­li­bré, trop gras et salé. Certes, la fri­ture était son mode de cuis­son favo­ri pour les pommes de terre mais accom­pa­gné de cru­di­tés, d’un fruit, de légumes cuits et de por­tions pro­téiques, le repas était plu­tôt équilibré.

Reste le pro­blème des sauces évi­dem­ment jamais très bonnes pour la san­té sur le long terme mais réjouis­sons-nous de vivre dans un pays où il est pos­sible d’être libre de faire n’importe quoi de son corps !
Soit dit en pas­sant, l’IN’Snack pro­pose chaque jour à la vente une quan­ti­té affo­lante de pâtis­se­ries, muf­fins et autres cookies qui sont d’autant de ten­ta­tions sucrées et peu saines pour nous autres pauvres mortels.

Un bilan dans le rouge et une déci­sion uni­la­té­rale

En bref moins de nour­ri­ture pour plus cher, une pro­duc­tion accrue de déchets et des des­serts fort peu sains, ce « chan­ge­ment » ne semble pas rece­ler le moindre avan­tage, sur­tout lorsque l’option Pré­vert existe déjà pour les pres­sés ou les gens pré­fé­rant déjeu­ner chez eux seuls, plon­gés dans le noir et mau­gréant sur la vie.

Encore un pro­blème ! Cette déci­sion de l’INSA ne semble pas du tout avoir deman­dé l’avis des étu­diants ou du per­son­nel y déjeu­nant quo­ti­dien­ne­ment et qui sont les prin­ci­paux concer­nés. Un employé de l’ancien Grillon n’avait pas l’air content non plus de ce chan­ge­ment et m’a même recom­man­dé d’aller me plaindre à ceux ayant orches­tré cette sombre machi­na­tion. Ce que j’ai natu­rel­le­ment fait en envoyant un mail à restaurants@insa-lyon.fr.
J’encourage les quelques déçus comme moi à faire de même pour essayer de redon­ner au Grillon sa flamme d’antan.

” Parce qu’action rime avec Révo­lu­tion et Révo­lu­tion avec Grillon. ”

Gas­tro­no­mi­que­ment

Simon

L’Alir en 3(cent cinquante et un) mots

« Qui, quoi, com­ment, où et quand ? » — faut que j’arrive à tout caser. Pas facile,hein, d’écrire un article de presse.

Alors, « qui » : bon, ça, c’est facile. On parle de l’Alir ici, l’Association de Lit­té­ra­ture de l’INSA qui Recrute, quand même !
Hop, « quoi », main­te­nant. Huh. Bah ça dépend pour qui, en fait. Y’a pas mal de pro­fils dif­fé­rents à l’Alir… On a les zigo­tos qui viennent pour convaincre les autres de lire leur bou­quin pré­fé­ré, his­toire d’avoir enfin des gens avec qui en par­ler, cel­leux qui en sont plus que ravi.e.s puisqu’iels sont là pour décou­vrir de nou­velles lec­tures – sans par­ler des écrivain.e.s en herbe. Elle est pas mal, notre petite com­mu­nau­té d’écriture/relecture/conseils en tous genres, quand même. Tiens, je vais mettre

« L’Alir accueille toustes les amou­reuxses de lit­té­ra­ture du campus ».

Voi­là. Clair, net, pré­cis et flou en même temps : parfait.
Ok, main­te­nant « com­ment ». Com­ment on accueille les amou­reuxses de lit­té­ra­ture, du coup ? Bon, déjà, y’a les clubs lec­ture une fois par mois, où on se réunit pour dis­cu­ter d’un bou­quin qu’on a toustes lu. Ah, je vais pré­ci­ser que le livre est choi­si par un vote sur notre ser­veur Dis­cord, la démo­cra­tie ça fait tou­jours joli ces temps-ci – merde, je m’égare.

Dooonc, y’a les ate­liers d’écriture deux fois par mois aus­si. Allez, j’ajoute qu’ils sont ani­més par des membres de l’asso, parce que c’est quand même la classe !
Et puis aus­si qu’on n’est pas obligé.e de venir régu­liè­re­ment, ni d’avoir un quel­conque niveau pour com­prendre ce qui se passe – vu qu’on aborde tout le temps de nou­veaux thèmes. À part ça, y’a bien les per­ma­nences, les mil­liards de pro­jets et tout, mais bon, qui ça intéresse ?

Manque plus que « où » et « quand ». Trop facile : l’AG de recru­te­ment, c’est le 27 sep­tembre à 20h dans l’amphi de la BMC ! D’ici-là, y’a tou­jours les mails, Dis­cord, ins­ta ou face­book pour les questions.
Bon bah voi­là, c’est fini ! Iels ont inté­rêt à être content.e.s, les copaines de l’Insatiable. Hein.

L’A­lir

Engageons-nous !

Salut cama­rade ! Si toi aus­si t’as la fibre consta­taire et plein d’i­dées d’ac­tions dans tous les sens… IE est fait pour toi ! On te pré­sente rapi­de­ment ce qu’on fait dedans

Ingénieur.e.s Engagé.e.s Lyon est l’asso poli­tique du cam­pus, née en 2018 à la suite du docu­men­taire « Ingénieur.e pour Demain » (tou­jours dis­po­nible sur You­Tube et tou­jours d’actu), et où règne depuis un regard de méfiance face au monde, de la bonne humeur, et une éner­gie infa­ti­gable pour bou­ger les imaginaires !
Pour­quoi le poing ser­ré ? Parce que, comme des petits doigts, nous sommes plus forts et plus construc­tifs ensemble ! Parce que seuls on tremble plus faci­le­ment face au vent des incer­ti­tudes, angoisses et malaise de se pro­je­ter comme les futurs rouages de la socié­té capi­ta­lis­to-libé­ra­lo-tech­no-et-com­pa­gnie (vous voyez le truc).

Parce qu’à plu­sieurs on peut plus faci­le­ment s’échanger des idées, par­ta­ger nos par­cours de réflexion, faire des actions, apprendre et faire apprendre. Parce que nous réunis­sons des étu­diants en quête d’autre chose, pour les­quels la réus­site sociale n’a ni impor­tance ni sens com­pa­rée aux enjeux éco­lo­giques et socié­taux aux­quels nous fai­sons face !

Alors si vous n’êtes pas non plus à l’aise dans le « sys­tème » vous pou­vez pas­ser venir et refaire le monde autour de débats, expo­sés, pro­jec­tions de docu­men­taires, arpen­tages de livres, ou car­ré­ment vous impli­quer au max et orga­ni­ser de grosses confé­rences pour invi­ter des voix alter­na­tives à s’exprimer sur les bancs de l’INSA ! Toute action pour repo­li­ti­ser le tra­vail de l’ingénieur, visi­bi­li­ser d’autres façons de pro­duire, d’autres modes de gou­ver­nance, des tech­niques plus sobres et plus démo­cra­tiques, est la bienvenue !

Au pas­sage IE Lyon c’est aus­si un dis­cord avec plein de chan­nels dif­fé­rents pour réagir aux actus – où tu peux faire irrup­tion en péné­trant le lien en bas -, s’envoyer des memes ou des pro­po­si­tions d’évènements exté­rieurs, et un local par­ta­gé avec nos chouettes copains d’Exit, équi­pé de cana­pés confor­tables et d’une petite biblio­thèque mili­tante. Si tu veux cau­ser et sou­te­nir la cause, passe tchat­cher avec nous au forum des assos le jeu­di 22 sep­tembre (et nous rejoindre après).
Notre dis­cord : https://discord.gg/8paYBbYXkp

IE Lyon

La magie du Cluji

Salut cher.e lecteur.trice !Voi­ci quelques lignes pour te pré­sen­ter le Clu­ji, le club de jeux et de l’imaginaire de l’INSA Lyon

Cette asso­cia­tion est l’une des plus anciennes, 41 ans d’existence, autant de temps pour amas­ser beau­coup de boîtes et retra­cer l’histoire du jeu de socié­té dans notre local aurez-de chaus­sé du bâti­ment C! Tu te demandes encore ce qu’on fait au Clu­ji ? C’est simple, toutes les acti­vi­tés ludiques sont la bienvenue.


Le pro­gramme

Tu trou­ve­ras des échecs le lun­di soi­ret des jeux de socié­té le mer­cre­di et le ven­dre­di soir. Enfin, pour les amou­reux de la lit­té­ra­ture SF et fan­ta­sy, le Clu­ji en pos­sède une for­mi­dable biblio­thèque. Habitué.e du jeu ou simple curieux.se, tu trou­ve­ras ton bonheur !

Pour les plus moti­vés, le Clu­ji orga­nise chaque année une conven­tion de l’imaginaire, tu peux te joindre à nous pour l’organisation de l’Ave CIIL­sar, la 27e édi­tion du CIIL.

Nous sommes aus­si régu­liè­re­ment invi­tés sur des évé­ne­ments comme béné­voles: Octo­gone, Japan Touch, Ren­contres ludiques et évé­ne­ments insa­liens, de super moments à par­ta­ger avec les autres membres volon­taires tout en pro­fi­tant d’une ambiance unique 😉 Que ce soit pour pro­fi­ter de notre immense ludo­thèque, des échi­quiers ou pour t’investir dans des évé­ne­ments ludiques notre porte t’est ouverte !

LE CLUJI

La couture avec Bob’INSA

La vision de votre T‑shirt pré­fé­ré troué vous brise le cœur? Vous avez tou­jours rêvé de décou­vrir ou de vous per­fec­tion­ner dans la cou­ture? Venez nous ren­con­trer le jeu­di 22 sep­tembre au forum des asso­cia­tions, ou dans notre local situé au deuxième étage du bâti­ment E lors des permanences.

Qui sommes-nous?

Bob’INSA est une asso­cia­tion qui met à dis­po­si­tion du maté­riel de cou­ture, de bro­de­rie, de tri­cot ou de cro­chet, aus­si bien aux débutant.e.s qu’aux per­sonnes expérimentées.


Bob’INSA per­met à tous et toutes de décou­vrir la cou­ture à tra­vers des per­ma­nences toute l’année, ain­si qu’au cours des ate­liers qui sont orga­ni­sés, sou­vent en par­te­na­riat avec d’autres asso­cia­tions. À titre d’exemple, l’année pas­sée, une for­ma­tion pour l’utilisation des machines à coudre a été pro­po­sée en début d’année tous les soirs pen­dant deux semaines. Les participant.e.s ont pu repar­tir avec des petits objets qu’iels avaient réa­li­sé. Plu­sieurs machines à coudre, une sur­je­teuse, ain­si que des tis­sus et divers maté­riels de mer­ce­rie sont mis à dis­po­si­tion des membres de l’associations. Une bro­deuse a éga­le­ment été ache­tée par le pool des assos, et il sera pos­sible de com­men­cer quelques pro­jets des­sus au cours de l’année, une fois que les membres de l’association seront formé.e.s dessus.

De nom­breux ate­liers tout au long de l’année

De nom­breux ate­liers ont été pro­po­sés, et sont sus­cep­tibles d’être recon­duits cette année, comme des ate­liers décou­verte du cro­chet et du tri­cot, d’apprentissage de la cou­ture pour la fabri­ca­tion et le rac­com­mo­dage de vête­ments. Ces ate­liers sont des moments de par­tage et per­mettent d’apprendre de nou­velles choses tout en repar­tant avec un objet que vous aurez confec­tion­né, comme lors de la soi­rée cou­ture de tis­sus péru­viens en lien avec Soli­dac­tion, de l’atelier tote bag per­son­na­li­sé avec les Lézarts ou de repas par­ta­gé autour d’un ate­lier de bro­de­rie manuelle.

Bob’INSA est aus­si sol­li­ci­té par d’autres asso­cia­tions pour des demandes per­son­na­li­sées. Ain­si, l’année der­nière des tabliers ont été cou­sus pour les Bikers, les pro­tège-livres pour l’Alir, ain­si que des cos­tumes pour Rag­da et la TTI.

Enfin, nous sommes aus­si pré­sents sur des évé­ne­ments tels que le forum des assos, le mar­ché de Noël, ain­si que les 24h de l’INSA.

Com­ment nous rejoindre

Si vous sou­hai­tez plus d’informations sur l’association, nous serons présent.e.s au forum des assos le 22 sep­tembre, ain­si que sur les réseaux (@bob_insa sur ins­ta­gram, Bob’INSA sur face­book) et sur notre dis­cord (https://discord.gg/dD6QJFKPqf). Afin de rejoindre l’association, il est pos­sible de venir au local pour une pre­mière séance d’essai, puis d’adhérer à l’association si vous êtes conquis.e.s (4€ VA/6€ non VA).

Où nous trou­ver? Au deuxième étage du bâti­ment E
Quand nous trou­ver? Per­ma­nences deux fois par semaines (lun­di de 19h à 21h, jeu­di de 14h à 17h)

Bob’IN­SA

L’inventaire des métiers disparus

Ah je vous atten­dais … Venez jeter un œil à mon vieil alma­nach. J’ai écrit l’Inventaire des métiers per­dus en 2040 pour gar­der une trace des métiers de ma jeu­nesse ah ah ah ! C’est fou comme le temps file…

Sacré Je ! Les métiers sont une vraie dia­ble­rie ! Tout évo­lue, tout le temps, à grand bruit ou sans remous, vio­lem­ment ou bien pia­nis­si­mo. Hmmm … Aujourd’hui en 2065, on ne peut pas exer­cer le même métier toute sa vie, il aura dis­pa­ru bien avant. C’est pour faire face à cette héca­tombe qu’existe l’Inventaire des métiers, pour consi­gner le pas­sé sur du papier et gar­der la pos­si­bi­li­té de tirer une leçon de l’Histoire.

Le vieil homme sai­sit un gigan­tesque codex sur son éta­gère et l’abat avec fra­cas sur son bureau. La pous­sière recou­vrant la cou­ver­ture est balayée par son souffle éton­nam­ment vigou­reux. Le voi­là qui l’ouvre au hasard.

Regar­dez par exemple, la tech­no­lo­gie est la véri­table fau­cheuse des métiers, quoi qu’elle soit aus­si for­te­ment créa­trice ah ah ah ! Mais regar­dez c’est incroyable non ? Secré­taires, comp­tables, admi­nis­tra­tifs, res­sources humaines … Tous ont été ava­lés par nos ordi­na­teurs intel­li­gents, une véri­table révolution !

Il feuillette avi­de­ment son ency­clo­pé­die, s’arrêtant sur les anec­dotes les plus croustillantes :

Hou ! Voyez ici les ingé­nieurs et desi­gners qui ont per­du le goût et l’utilité de leur tra­vail à force de créer chaque semestre une nou­velle gamme d’ordinateurs, de télé­phones, de voi­tures, de vête­ments ou de meubles en bois. Comme si la socié­té n’était jamais satis­faite d’un pro­duit, il lui fal­lait en per­ma­nence de nou­velles idées, de nou­veaux essais, de nou­velles cou­leurs, de nou­velles formes ? Éton­nant tout de même !

Ah ceux-là sont mes pré­fé­rés ! Cer­tains métiers ont dis­pa­ru ou plu­tôt ont été inter­dits ! Pour­quoi vous dîtes ? Je crois bien qu’ils ont été jugés tel­le­ment absurdes ou inéga­li­taires que la légis­la­tion a chan­gé pour les inter­dire. Pre­nez le publi­ci­taire dont le métier consis­tait à mani­pu­ler consciem­ment ses contem­po­rains pour leur faire ache­ter des pro­duits dont ils n’avaient par­fois même pas besoin. Ou bien les métiers de la… de la sfé­vu­la­tion ? Qui est le cochon qui a écrit ce livre ? Je sais bien que c’est moi mais tout de même, un peu d’effort ! Ah mais ça me revient, ces métiers dont l’essence même consis­tait à parier sur le futur de biens réels et même fic­tifs. Ils s’enrichissaient for­te­ment, par­fois sur le mal­heur des autres mais le plus incroyable dans tout cela, c’est qu’ils ne pro­dui­saient rien de réel ! Rien que d’y pense, j’ai envie de m’esclaffer ! Ima­gi­nez un peu … Vous gagnez de l’argent, un tas d’argent, en étu­diant et pré­di­sant l’évolution des valeurs et des prix des matières pre­mières, des biens immo­bi­liers, des parts d’industries, des dettes des pays et même

Leurs salaires étaient deve­nus tels qu’ils ont été vio­lem­ment inter­dits en 2041 après la révé­la­tion par le jour­nal Richer and mea­ner de plu­sieurs scan­dales. C’était une sacrée BOMBE vous pou­vez me croire !


Ah et les pro­blèmes éthiques aus­si ! Les chi­mistes, les com­mer­ciaux, les ingé­nieurs qui tra­vaillaient pour l’industrie cos­mé­tique ou agroa­li­men­taire et qui ven­daient par­fois à l’époque des pro­duits dés­équi­li­brés ou conte­nant des sub­stances toxiques.

Je me sou­viens aus­si que, lorsque j’avais 25 ans, peu importe l’endroit où vous tra­vailliez, vous aviez au-des­sus de votre épaule, une armée de supé­rieurs hié­rar­chiques épiant vos faits et gestes, rédi­geant des rap­ports sur la pro­duc­ti­vi­té, orga­ni­sant des réunions en per­ma­nence, vous deman­dant de rendre des comptes à la hié­rar­chie … Cela pou­vait même aller jusqu’aux conseils sur com­ment faire cor­rec­te­ment notre propre tra­vail … ça attei­gnait des som­mets ! Tout cela pour col­ler à une défi­ni­tion idéo­lo­gique de l’organisation au tra­vail. Quelle absur­di­té quand j’y repense ! Je vous assure que cela me plon­geait dans des colères noires à l’époque ! Après nombre de pots cas­sés, de ser­vices entiers empoi­son­nés et de tra­vailleurs dépi­tés par ce mode de fonc­tion­ne­ment, les cadres se sont éven­tuel­le­ment ren­du compte de l’inefficacité de ces méthodes. Les entre­prises, les ins­ti­tu­tions et leurs diri­geants ont arrê­té d’eux-mêmes de recru­ter et de créer ce genre de postes. L’échelle hié­rar­chique s’est faite rac­cour­cir de nom­breux bar­reaux super­flus. Quelle vic­toire c’était pour moi qui m’étais acti­ve­ment éle­vé contre ces méthodes ! C’est gran­diose d’avoir pu obser­ver cela de mon vivant.

A ces mots, le vieil homme entre dans une pro­fonde réflexion, ces yeux se per­dant dans le vague, le décor s’effaçant tout autour de lui. Après plu­sieurs minutes, il émerge soudainement.

À chaque fois que je me replonge dans cet alma­nach, je ne peux empê­cher les sou­ve­nirs et la nos­tal­gie de m’assaillir … Vous êtes tou­jours là ? Il n’y a pas de minute à perdre ! Pro­fi­tez du tra­vail tant qu’il est encore temps ! Bien­tôt votre métier n’existera plus.

Simon