Concours de nouvelles 2017 : « Ô, infamie »

“La démo­cra­tie est mon plus grand enne­mi. O votre vile hypo­cri­sie quelle infa­mie. Inter­rom­pez donc cette aveugle ido­lâ­trie. Dites-moi com­bien d’âmes détruites, meur­tries. Au nom de cette géniale démo­cra­tie ? La dic­ta­ture ose-t-elle s’ingérer sans sou­cis, sans par­ci­mo­nie dans affaires d’autrui ? Peuples nar­cis­siques, vous vous pre­nez pour qui ? N’est-ce pas la démo­cra­tie qui gère les colo­nies ? Votre domi­na­tion est loin d’être finie. Le pou­voir de cer­taines peu­plades éblouies, bien aba­sour­dies, qui disent tou­jours oui sur des popu­la­tions appau­vries, asser­vis jusqu’à en offrir leurs petites vies. Votre ignoble cupi­di­té inves­tie de magni­fiques pays pillés, englou­tis sans vos inté­rêts vous ne faites pas de bruit. Disette de votre richesse, c’est le fruit. Gra­tui­te­ment, tout est gen­ti­ment recueilli. Pétrole, or, dia­mant… sont au cœur de vos conflits sous la dic­ta­ture de vos besoins inouïs. Vous pui­sez l’énergie sans créer syner­gie et il fau­drait suivre votre théo­lo­gie ? Dites aux autres com­ment mener leurs tristes vies. Pen­sez-vous donc qu’ils en seront des plus ravis ? L’humanitaire n’est que pure fan­tai­sie. Pour vous dédoua­ner de vos actes moi­sis. Ce n’est cer­tai­ne­ment pas à for­tio­ri qu’il fau­dra four­nir des regrets de plus fleu­ris et s’excuser auprès de tous ces dému­nis. Ces fra­giles petites mains pas bien ver­nies. De toutes leurs lueurs d’espoirs anéan­tis. Rapi­de­ment, tout va tou­jours aux mieux lotis. Le pou­voir par le peuple, une belle conne­rie. Une intel­li­gente et très sub­tile âne­rie. Une sot­tie, une tra­gique comé­die. Une pitre­rie, une drôl’ de paro­die. Une bouf­fon­ne­rie. Une cocas­se­rie. Une fine clow­ne­rie. Une drô­le­rie. Une trom­pe­rie et une plai­san­te­rie. Aux piètres scé­na­rii mûre­ment réflé­chis, sources de ces innom­brables maux affran­chis qui sont prô­nés par une élite enri­chie sur le dos des petits qui men­dient, prient, crient… Et dont les reve­nus sont tou­jours amoin­dris. Les élec­tions, un cirque d’une mes­qui­ne­rie… (Si peu de mots pour dire à quel point c’est exquis). Un for­mi­dable droit par des com­bats acquis vous enseigne-t-on dans une homé­lie unie. Ce dic­ton n’est-il pas jau­ni, bru­ni, ter­ni… ? Citoyen plon­gé dans l’oubli ? Qu’as-tu choi­si ? Ton favo­ri ? Penses-tu déte­nir ton mes­sie ? Mais ne sont-ce pas tou­jours les mêmes sosies ? T’es-tu lais­sé empor­ter par la fré­né­sie d’un immonde dis­cours pour­ri bien embel­li ou d’un pro­jet pour tes inté­rêts éta­blis pour voter pour un de ces cor­rom­pus blan­chis qui a maintes fois fran­chi et refran­chi les bar­rières de l’égale loi sans ennui ? Qu’importe le par­ti ? N’est-ce point inouï ? Tous inno­cen­ter sans de solides ali­bis. Pen­dant que triment, bêlent les douces bre­bis. Par votre gou­ver­ne­ment vous êtes tra­hi. Devant vos misé­rables grands yeux éba­his. Les poli­ti­ciens à leurs pou­voirs se dédient et à leurs comptes bien gar­nis et alourdis.

Les mêmes visages de l’aristocratie, de toute l’abominable bureau­cra­tie aux allures de véri­tables dynas­ties ne connais­sant point l’once d’une modes­tie res­tent à la tête d’un État impu­ni où tout l’argent leur est vilai­ne­ment four­ni. Révo­lu­tion, une affaire de bour­geoi­sie. Le pro­lé­ta­riat est sou­mis par courtoisie.

Eh bien quoi, pour­quoi ne pas voter Coluc­ci ? Les anti­sys­tèmes servent à l’anesthésie de ceux qui au pro­fond silence sont réduits. Les indi­vi­dus ne sont plus que pro­duits. Il n’y en a que pour les grandes indus­tries. L’entreprise a tout pris et même la patrie dans un monde ne ser­vant que l’économie et lais­sant bonne place à la dicho­to­mie, diri­gée par une finance réjouie par un mar­ché en per­ma­nence épanouie.

Dont la science est à sa pleine mer­ci pour des visées parais­sant vrai­ment très noir­cis. Que dire des pro­grès de la tech­no­lo­gie loin d’opérer une véri­table magie avec des ingé­nieurs tour­nés vers les profits ?

Et ce quels que soient les enjeux et les défis. Cette poli­tique n’est que fumis­te­rie, qu’une des plus ter­ri­fiantes escro­que­ries, pour bien conser­ver l’implacable hié­rar­chie, pour dis­traire quant à la stricte monar­chie de l’argent, et à pen­ser aux Illu­mi­na­tis. Cette magni­fique mas­ca­rade bâtie, jus­ti­fie des inéga­li­tés infi­nies dans un bon ordre par­fai­te­ment défi­ni et puis aide ce sys­tème dans sa sur­vie, quelque puisse être des déshé­ri­tés l’avis. Socié­tés pyra­mi­dales point affai­blies socia­le­ment ancrées et loin d’être abolies.

Le viol de tout droit de l’Homme n’est pas ban­ni par les Orga­ni­sa­tions des Nations Unies au ser­vice de tous ces grands États-Unis qui d’immortelles armes sont constam­ment, munies. Dic­ta­ture, c’est ferme ta gueule. Démo­cra­tie c’est cause tou­jours dans la plou­to­cra­tie. Qui pen­sez-vous ins­talle les tyrans impunis ?

Des admi­nis­tra­tions rajeu­nies et assai­nies ? Sous bon contrôle, dois être la péri­phé­rie. Des rébel­lions il faut bien se mettre à l’abri. Le démo­crate Pino­chet est un appui, un allié dans des plans mali­gne­ment construits.

Coups d’État sont l’œuvre de la truan­de­rie. Aucun des­pote ne dure sans contre­par­tie auprès des répu­bliques de diplo­ma­tie. Ne dis­tin­guez-vous pas la fausse jeton­ne­rie ? Tout n’est qu’une gigan­tesque cachot­te­rie. Prin­cipes bien écrits, actes eux moins sous­crits. Des fon­de­ments pres­crits dans les beaux manus­crits illus­trant les com­por­te­ments tou­jours pros­crits, mais dans les agis­se­ments beau­coup moins ins­crits. Quelle est donc cette mer­veilleuse phi­lo­so­phie théo­ri­sée par tous ces hommes à bio­gra­phie incul­quée par des sem­blants d’éclairés esprits ? Ces idées ont une réa­li­té assom­brie. Ces pen­seurs ne pensent-ils pas à leur miè­vre­rie ? Les Lumières obs­cur­cies pires que des incom­pris sont seule­ment de sombres fantasmagories

Pour créer une splen­dide allé­go­rie. Fichtre la paix nobé­li­sée et ano­blie pour une liste de méfaits bien accom­plis. Pen­ser son sys­tème comm’ le meilleur par­ti. C’est véri­ta­ble­ment être fier abru­ti occu­pez-vous de ce sys­tème per­ver­ti la décep­tion est d’ores et déjà garan­tie admi­rez avec répar­tie votre idio­tie. Est-ce que la citoyen­ne­té bal­bu­tie ? Regar­dez, ne voyez-vous pas des sans-abri que vous pre­nez pour des déchets, de vieux débris ? Et ces per­sonnes sous leur tra­vail englou­ti, ne voyez-vous pas ces mines bien déca­ties dont les grandes dif­fi­cul­tés sont amor­ties par la dose d’antidépresseur impar­ti ? Obser­vez les maux d’une socié­té abê­tie qui seule­ment du mal­heur ailleurs aver­ti O la démo­cra­tie est une félo­nie. Qui l’ensemble des pires vices réunis elle impose son impé­rieuse supré­ma­tie qui use de périlleuses acrobaties

Dans leur pétrin vrai­ment étroi­te­ment blot­ti, elle assu­jet­tit toutes ces masses abru­ties, à leurs nou­veaux dési­rs tou­jours inas­sou­vis dans un très mou­ve­ment mas­si­ve­ment sui­vi. Pen­sez à quel gigan­tisme prix elle vit. Elle vous couvre de ces envies infi­nies. L’apparente liber­té quel outil for­tuit qui des grands bou­le­ver­se­ments éva­nouis. Une bien rusée et sub­tile stra­té­gie qui du col­lec­tif ame­nuise l’énergie.

Citoyens ins­truits. Triste monde très alan­gui dont cette épou­van­table rou­tine séduit. Votre soli­da­ri­té oh quelle héré­sie L’État ne peut chan­ger devant telle iner­tie. Ces­ser d’admirer ce nom­bril épa­noui, car sinon c’est le mal­heur encore repro­duit. Ose­rez-vous écou­ter mon ter­rible cri ? Ces longs mots sont une véri­table artille­rie. Le cœur pâlit je vous livre la poé­sie et de l’humanité fait toute l’autopsie puis je vous inonde de ma mélan­co­lie. Pour plei­ne­ment dénon­cer l’horrible folie et ain­si, sans la moindre once de minu­tie je dis : moi, je suis contre la démocratie”.

Mickaël Che­min

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