Imazinez un monde parallèle où la communication est inztantanée, zans limite de distance à l’échelle du globe tout entier. Quel monde merveilleux ze zerait ! À moins que ze zoit une cataztrophe ? Z’est ze que nous zallons voir de ze pas !
Le masculin est employé par défaut pour faire office de neutre.
Bon maintenant que j’ai pu attirer la génération Z avec mon zozotement extrêmement convaincant, je vais reprendre une diction plus orthodoxe, parce qu’il ne faut pas déconner, on est sérieux ici !
Notre très cher ami et confrère Alex de la rédac’ a choisi pour son PPH l’étude de l’utilisation et de l’influence des réseaux sociaux sur la société, ou plus localement à l’INSA, comme on est à l’INSA et que rien ne sort jamais de l’INSA (v’là la secte …). Les données récoltées via son questionnaire nous donnent une fresque vachement chouette de comment les insaliens utilisent les réseaux sociaux, pourquoi, à quelle heure, sous quelle température, dans quelle dimension … Si si ! À l’Insatiable on est plus performant que la NSA lorsqu’il s’agit de récolter des données sur les réseaux sociaux AKA les nouveaux concurrents des médias traditionnels dont nous faisons modestement partie avec notre papier fin ringard, notre encre trop noire et nos écritures minuscules. J’espère que vous vous rendez compte de l’effort d’impartialité que ça nous demande à moi, à Alex, à Ayman et à Arthur d’écrire un article sur les réseaux sociaux alors même que nous sommes des intrépides défenseurs de la presse papier !
Que pensent les sondés ?
Je commence sinon on va m’accuser de tourner autour du pot … Premier résultat extrêmement intéressant, la consommation des réseaux sociaux. Voilà que +50 % des insaliens passent plus d’une heure par jour sur les réseaux sociaux. Si je retranche les 8 heures de sommeil, les 8 heures de cours les heures pour manger, le travail perso, que j’ajoute un peu de sel et que je fais revenir le tout, ça nous fait une fourchette minimale de 20 à 50 % de notre temps libre (estimé donc entre 5 et 2 heures) passé uniquement sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont largement utilisés pour se tenir au courant de l’actualité et, sans surprise, les sources d’informations sont majoritairement des influenceurs à la HugoDécrypte. Les justifications avancées sont la concision de l’information (flemme ou bien optimisation?), leur accessibilité à tous (les journaux ces pédants …). Belle surprise notable, 40 % des sondés utilisent les médias alternatifs pour s’informer, invoquant l’indépendance aux grandes fortunes et l’accès à une information moins biaisée, des sujets plus intéressants et plus en phase avec les questionnements sociaux actuels.
Concernant l’influence des médias sur l’insalien désormais, je remarque qu’il y a tout de même 18 % de Giga Chad qui pensent pouvoir y échapper. Mouhahaha que croyez-vous ? Vous ÊTES MANIPULÉS ! À part ça, la plupart pensent être influencés sur leur avis politique, leurs achats, leur habillement, leur alimentation et leur hygiène de vie. #Ilfautbrûlerlapub. Par contre il ne faut pas demander à l’ingénieur d’être politisé, seuls 20 % utilisent les RS comme un moyen de militer pour les causes féministes, environnementales, politiques, sociales … Militer c’est se confronter à l’indifférence des autres, aux avis contradictoires voire blessants. Ce n’est pas chose aisée et je félicite les 20 % de courageux.
Avantages ? Inconvénients ?
Cette partie est toujours tirée du sondage et je m’en vais vous résumer les opinions principales sur les avantages et inconvénients des RS. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce bilan est très nuancé. Si je devais donner mon avis, je dirais même que les inconvénients dépassent en poids et en nombre les avantages qu’apportent les RS.
Commençons par les avantages. Sont cités la puissance de la communication sans frontière et le maintien du lien social, l’apprentissage et la découverte de nouveaux contenus culturels et d’informations, un contenu varié et l’accès à une multitude d’opinions différentes, le partage de contenu artistique personnel. Quelque chose de très surprenant aussi : plusieurs personnes avaient mis « faire passer le temps » comme un avantage des réseaux sociaux. Moi qui suis constamment à la recherche de temps et qui trouve que c’est la denrée la plus précieuse en notre possession, surtout à 20 ans, cela m’a rappelé les différences qui peuvent exister entres les individus et c’est une excellente chose.
Bon passons aux inconvénients. Encore une fois, je m’abreuve ici directement à la source et je ne fais que décalquer ce qui a été dit dans le sondage. Loin devant tout le reste, les RS sont LE trou noir temporel. Monstre dévorant le temps grâce à de savants ruban de Möbius de vidéos, photos, posts … L’addiction est aussi souvent énoncée, en parallèle avec les distractions voire carrément l’abrutissement énoncé par certains sondés. Quelques savants énoncent les différents biais psychologiques exploités par les algorithmes mais je laisse à Ayman le plaisir de vous détailler tout cela dans l’article qui suit. Je n’oublierai certainement la tragique dimension haineuse ainsi que le harcèlement, tous deux trop présents sur les RS. Enfin nous avons les fake news et la désinformation, le vie plastique du paraître, allant de pair avec la création de complexes sur son physique ou sa vie nulle d’étudiant sur un campus soviétique à réviser de l’électromag …
La démocratie technique
Finalement les RS illustrent à leur manière l’éternelle absence de débat et de discussion globale autour des technologies. Ils nous sont accessibles directement et ont un impact énorme, parfois toxique qui n’est un secret pour personne. Un progrès technologique comme les RS n’est absolument pas neutre. Pourtant, son existence et son autorisation n’est pas soumise au débat. Le philosophe moderne Éric Sadin, grand critique de la technique et du capitalisme consumériste propose de soumettre la technique au joug de la démocratie. Je sais, je sais … La démocratie c’est chiaaant et looooong mais l’idée me semblait très intéressante. Concrètement cela reviendrait à réaliser des référendums pour demander l’avis de tous sur l’introduction de telle ou telle technologie sur le marché ou créer des commissions citoyennes tirées au sort qui devront décider au nom de tous si la société accepte cette nouvelle technologie.
Simon et Alexandre pour le sondage