Stop aux aprioris sur le Bitcoin et la Blockchain !

Après l’explosion récente des cours et la média­ti­sa­tion qui s’en est sui­vie, en 2021, rares sont les per­sonnes n’ayant jamais enten­du par­ler du roi des cryp­tos, le Bit­coin. Si c’est votre cas ou si vous n’avez aucune connais­sance basique sur son fonc­tion­ne­ment, je vous invite à regar­der cette vidéo : https://youtu.be/RlobALaHhhY qui vous intro­dui­ra les concepts de Blo­ck­chain et de Bit­coin en cinq minutes ! 

Dans cet article, je tâche­rai de démon­ter trois idées reçues, des a‑priori qu’ont sou­vent les détrac­teurs – plus ou moins infor­més – du Bit­coin. Evi­dem­ment, bien que je m’appuierai sur des faits, mon avis risque de ne pas être impar­tial, étant pas­sion­né par les cryp­tos depuis plu­sieurs années, et convain­cu de la révo­lu­tion qu’apporte la tech­no­lo­gie de la Blo­ck­chain. Vous trou­ve­rez en fin d’article des réfé­rences que je vous recom­mande si vous sou­hai­tez creu­ser le sujet.

  • Bit­coin n’est pas sécu­ri­sé et s’est déjà fait hacker

C’est tout sim­ple­ment faux. Le réseau Bit­coin ne s’est jamais fait hacker, et son sys­tème de sécu­ri­té repo­sant sur la Blo­ck­chain fait que plus l’adoption est grande, plus la sécu­ri­té se voit ren­for­cée. Aujourd’hui, il est qua­si­ment impos­sible que l’on vous prenne vos Bit­coins si vous êtes l’unique déten­teur de votre clé pri­vée : la pro­ba­bi­li­té qu’on la trouve est de 1 sur 2256, ce qui, vous en convien­drez, reste faible ! Ce sont les pla­te­formes d’échange de cryp­to­mon­naies qui ont subi par le pas­sé des attaques, et per­du les fonds de leurs clients. Donc rap­pe­lez-vous que si vous sto­ckez vos Bit­coins sur une pla­te­forme, celle-ci peut se faire hacker, et vous pou­vez tout perdre (bien que les hacks soient deve­nus très rares, en rai­son d’investissements mas­sifs dans la sécu­ri­té). Mais si vous êtes le seul à pos­sé­der les codes per­met­tant de tou­cher à vos cryp­to­mon­naies, alors soyez sans crainte.

  • Bit­coin favo­rise le blan­chi­ment d’argent et le finan­ce­ment du terrorisme

C’est l’argument pré­fé­ré des hauts fonc­tion­naires tels que Chris­tine Lagarde (pré­si­dente de la BCE) ou de Bru­no Le Maire. Ils avancent que Bit­coin ne peut être contrô­lé, est ano­nyme et donc per­met de finan­cer le ter­ro­risme et blan­chir l’argent des mafieux, car il est intra­çable. Encore une fois, c’est faux !  Bit­coin est pseu­do­nyme, c’est-à-dire que l’on peut par­fai­te­ment retra­cer tout l’historique des tran­sac­tions en Bit­coins, depuis 2009 ! Il est pseu­do­nyme car on ne peut pas direc­te­ment lier une adresse (une chaîne de carac­tères) à l’identité de son déten­teur. Cepen­dant, les auto­ri­tés ont impo­sé des règles depuis plu­sieurs années aux pla­te­formes d’échange et il est aujourd’hui très dif­fi­cile d’acheter ou de vendre du Bit­coin sans devoir véri­fier son iden­ti­té, ce qui per­met aux gou­ver­ne­ments d’associer chaque adresse à une per­sonne. C’est ain­si que le FBI a pu retrou­ver l’hacker de Twit­ter, qui avait pira­té de nom­breux comptes de per­son­na­li­tés en juillet der­nier. Enfin, même si des tran­sac­tions illi­cites sont réa­li­sées en Bit­coin, ce n’est pas une rai­son de blâ­mer le roi des cryp­tos : il est un moyen d’échanger de la valeur, tout comme le cash, qui lui est anonyme.

  • Le Bit­coin est mau­vais pour l’environnement

Je ter­mi­ne­rai par l’argument le plus vrai des trois. En effet, le pro­ces­sus de minage (qui per­met de vali­der les tran­sac­tions et de créer de nou­veaux Bit­coins) uti­lise de la puis­sance de cal­cul, et donc une quan­ti­té impor­tante d’électricité. Ain­si, d’après des études menées début 2021, on estime que la consom­ma­tion annuelle du Bit­coin pour­rait atteindre 128 TWh par an, soit 0,6 % de la pro­duc­tion élec­trique mon­diale, ou un peu plus que la consom­ma­tion de la Nor­vège. Alors oui, cela repré­sente beau­coup d’énergie et cer­tains trouvent cela absurde d’avoir créé une mon­naie « vir­tuelle » très éner­gi­vore. Il faut cepen­dant com­prendre que ces cal­culs per­mettent la sécu­ri­sa­tion du réseau et la preuve de tra­vail néces­saire à la créa­tion de nou­veaux Bit­coins : tout comme l’or, le Bit­coin doit être dif­fi­cile à extraire pour garan­tir sa rare­té. Nous pou­vons éga­le­ment men­tion­ner d’autres sec­teurs extrê­me­ment éner­gi­vores, et d’une uti­li­té dis­cu­table : l’air condi­tion­né et les ven­ti­la­teurs consomment plus de 2000 TWh par an. Notez éga­le­ment qu’une grande par­tie de l’énergie uti­li­sée pour miner du Bit­coin se trouve en Islande, où l’énergie verte repré­sente 82% de la pro­duc­tion natio­nale, issue essen­tiel­le­ment de la géothermie.

Mais il est vrai que la consom­ma­tion éner­gé­tique du réseau Bit­coin est impor­tante, et fait l’objet de contro­verses. Non­obs­tant, posons-nous les bonnes ques­tions : est-ce un mal néces­saire pour vivre dans un monde où le pou­voir moné­taire serait décen­tra­li­sé ?  Où les règles du jeu seraient immuables, trans­pa­rentes et dic­tées par la maxime « vires in nume­ris » ? À méditer …

Gabriel BEGAZO

Pour aller + loin :

Fonc­tion­ne­ment de la blockchain :

https://youtu.be/M_zCjjy59cg

https://youtu.be/6uYRN6b5EMU

Sites fran­co­phones :

https://bitcoin.fr/faq/

https://www.cointribune.com/

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