Aujourd’hui on utilise beaucoup les réseaux sociaux, mais demain ? Dans 5, 10, 30 ans ? C’est ce qu’on va voir.
Que ça nous plaise ou non, notre génération a grandi avec les réseaux sociaux, mais ceux d’hier ne sont pas les mêmes que ceux d’aujourd’hui. Alors que Facebook était autrefois incontournable, nous l’avons peu à peu délaissé et ce n’est pas le seul exemple : je crois me rappeler d’une époque où YouTube avait encore de la concurrence et où Vine et Periscope existaient toujours. Et un peu avant nous, il y avait MySpace, Skyblog, msn puis Skype et la liste est trop longue, je m’arrête là. Qui sait, peut-être que demain, on utilisera plus que TikTok, ou l’un de ces futurs concurrents encore inconnu aujourd’hui.
La liberté mais à quel prix
Mais certains réseaux sociaux semblent résister au passage du temps : Instagram, Twitter, YouTube et autres perdurent malgré l’arrivée de concurrents, notamment grâce à l’évolution de leur plateforme. C’est le cas de Twitter, dont le rachat par Elon Musk en octobre dernier a marqué un tournant dans la politique de gestion du réseau social. Au nom de la liberté d’expression, le milliardaire a choisi d’assouplir la réglementation et la modération de la plateforme. Une décision dont les conséquences sont allées du bannissement de Donald Trump à l’augmentation hors norme de l’usage de termes, en n par exemple, jusqu’alors bannis.
Dans le but de pérenniser le financement de Twitter, Elon Musk a aussi décidé de supprimer le système actuel de certifications basées sur la notoriété au profit d’ abonnements payants accessibles à tous. Un bonheur pour tous ceux qui ont rêvé un jour d’être dans la peau de quelqu’un d’autre, mais c’est rarement du goût de cet autre en question. Là encore, des dégâts ont été à déplorer allant de “simples” usurpations d’identité sans conséquences trop graves jusqu’à des pertes de plusieurs milliards d’euros pour des entreprises suite à l’imposture d’utilisateurs farceurs ou malveillants. Malgré les nombreuses critiques à l’encontre de Twitter, le PDG de l’entreprise s’est félicité que le nombre d’utilisateurs actifs n’ait jamais été aussi élevé. Quant à ses détracteurs, le manque d’alternative au réseau social les oblige à rester sur la plateforme pour que leur opinion soit entendue. En fin de compte, ces récents changements dans la politique de Twitter n’ont fait que mettre en lumière une réalité : les réseaux sociaux sont devenus partie intégrante de l’espace public. Mais qui doit alors les réglementer ?
Tout le monde veut sa part du gâteau
À l’heure actuelle, les réseaux sociaux sont soumis à diverses pressions : les annonceurs veulent diffuser leur publicité sans risque pour leur image, les ayants droit veulent faire valoir leurs droits d’auteur, les actionnaires ne veulent rien qui puisse nuire à la valeur de leur parts, enfin et surtout, les utilisateurs doivent rester satisfaits et leurs droits doivent être respectés. C’est là qu’intervient le droit, pour défendre l’intérêt des citoyens et les législateurs s’intéressent de plus en plus aux réseaux sociaux. En effet, l’élan libéral mené par Elon Musk sur Twitter est surveillé de près par la Commission européenne qui veille à ce que sa réglementation, et notamment le RGPD, soit bien appliquée sur le site américain.
Toujours dans une volonté de contrôle, le Parlement européen a récemment pris la décision d’interdire l’usage de TikTok à ses employés suite à l’aveu de TikTok d’autoriser ses employés chinois d’accéder aux données de ses utilisateurs européens en désaccord avec le RGPD. Une enquête est également ouverte pour déterminer si les données ont été ou sont accessibles aux membres du gouvernement chinois. En attendant, de nombreux pays européens dont la France, ont d’ores et déjà pris des mesures en interdisant l’usage de TikTok sur les téléphones fournis à leurs fonctionnaires. Les Etats-Unis réfléchissent même à interdire entièrement l’application, une décision déjà prise le Pakistan, l’Afghanistan et l’Inde, mais davantage pour des raisons politiques ou religieuses que pour la protection de leurs utilisateurs.
Metaverse : réseau social du futur ?
Du côté de Facebook, la conquête planétaire de la plateforme a commencé à ralentir, moins par manque d’intérêt que par manque de nouveaux utilisateurs. Contrairement à l’un de ses concurrents, Mark Zuckerberg n’a pas décidé de partir à la conquête de nouvelles planètes sur lesquelles il aurait pu trouver davantage de données personnelles à exploiter. Il a préféré plus simplement renommer son entreprise Meta pour mettre l’accent sur ce qui serait selon lui la prochaine révolution numérique : le metaverse. À cheval entre réalité augmentée et virtuelle, jeux vidéo et NFT, la promesse est la suivante : créer un cyberespace permettant de se connecter, apprendre, travailler ou encore faire des achats, d’après ce qu’en dit le site officiel de Meta.
Seulement voilà, cette vision ambitieuse est loin d’être partagée par tout le monde et rares sont ceux qui sont assez courageux pour aller retrouver Christian Estrosi et suivre son inauguration de la villa Masséna dans le metaverse. Pire encore (si, si c’est possible), malgré les dizaines de milliards de dollars investis dans cette technologie, le département “metaverse” de la société a engendré une perte nette de 10 milliards de dollars. Un déficit compréhensible au vu du manque d’intérêt manifeste du grand public et d’exemple concret d’application du metaverse. Mark Zuckerberg lui-même annonçait qu’il faudrait des années avant que le monde n’adopte sa création. Ainsi, les investisseurs se sont détournés du metaverse pour explorer la nouvelle tendance technologique du moment : l’intelligence artificielle et Mark Zuckerberg a annoncé en février le pivot de Meta vers l’IA marquant un temps de relâchement, peut-être pas définitif, du metaverse.
Arthur
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