L’entrepreneuriat est un domaine en plein essor, le nombre d’entreprises crées ne cesse d’augmenter chaque année. Dans cet article on en dresse un court portrait pour entrer en matière !
Qu’est-ce que l’entrepreneuriat ?
La définition simple de l’entrepreneuriat est de mener à bien un projet qui se concrétise par la création d’une entreprise. La plupart des activités d’entrepreneuriat ont pour but la création de nouveaux produits ou de services qui n’existent pas encore. Cependant, c’est une activité qui demande beaucoup de travail et de créativité pour pérenniser son entreprise. L’un des avantages qui attirent le plus les futurs entrepreneurs est la liberté de travailler sur ce que l’on veut et quand on le souhaite, et donc de ne plus subir le rythme imposé par une entreprise.
Quelques chiffres1
Aujourd’hui de nombreuses personnes se lancent dans cette aventure, ce n’est pas moins de 611 286 entreprises qui ont été créées en 2021, soit 30% de plus qu’en 2020. La crise du coronavirus n’a eu que peu d’impact sur la création d’entreprises car l’année 2020 enregistrait déjà une hausse de 2,1%. La crise sanitaire a au contraire permis aux français de se dégager du temps afin de faire mûrir leurs projets, certains y voyant l’opportunité de s’émanciper du salariat, d’autres concrétisant un projet personnel ou souhaitant se reconvertir.
L’âge moyen des entrepreneurs ne cesse de diminuer. Pour la première fois en 2021 l’âge moyen est en dessous de 40 ans (39,7 ans). Les moins de 30 ans représentent une part de plus en plus importante, 23% en 2021, soit une augmentation de 4% par rapport à 2018. Cependant les femmes ne sont pas nombreuses à se lancer, elles représentent seulement 3 entrepreneurs sur 10.
Startup-nation ?
La start-up nation que notre président nous a promis en 2017 est-elle devenue réalité ? Elle avait déjà commencé bien avant 2017 lors du quinquennat précédent. C’est en 2013 que Fleur Pellerin et le gouvernement lance l’initiative French Tech2, ayant pour objectif de positionner la France dans le monde comme l’une des principales nations numériques. La French Tech est un incubateur d’entreprises, pour aider au lancement de nouvelles entreprises ou en octroyant à des entreprises prometteuses des ressources pour accélérer leur croissance. Elle organise aussi la création de Fablabs pour encourager la créativité ou même des concours pour apporter de la visibilité à des projets intéressants. Ceci ayant pour but de faire émerger des entreprises capables de rivaliser avec des entreprises internationales.
La France octroie aussi de nombreuses aides pour les entrepreneurs comme des crédits d’impôt, des exonérations fiscales ou des dispositifs d’accompagnements comme NACRE3 ou ACRE. Ces deux derniers permettent d’accéder à un accompagnement personnalisé de 3 ans pour créer ou reprendre une entreprise.
Une aventure risquée
Cependant il ne faut pas croire que l’aventure entrepreneuriale soit simple. Ce n’est pas moins de 310 372 entreprises qui ont été radiées du registre du commerce et des sociétés en 2021. Ce sont 75000 de plus qu’en 2020. Le taux de radiation en 2021 s’élève à 5,9 %, un point de plus qu’en 2020. Tous les motifs de radiations ont augmenté. Par exemple, les radiations volontaires ont augmenté de 25%, face aux incertitudes liées à la pandémie de nombreux entrepreneurs ont préféré arrêter. D’autres entreprises rencontrant des difficultés bien avant la crise ont pu profiter des aides de l’état pour rembourser leur dette lors de la pandémie ; avec l’arrêt des aides, le moment est devenu propice d’arrêter une activité qui n’est plus porteuse.1
L’élan étudiant
L’Etat encourage aussi les étudiants à entreprendre. Depuis 2014, les étudiants peuvent obtenir le statut national d’étudiant-entrepreneur ; ce statut peut être obtenu juste après le bac. Il permet d’être accompagné dans son projet, d’accéder à un réseau pour développer son activité, une césure pouvant être envisagée à cette fin. Des aménagements de formation peuvent avoir lieu, comme l’obtention du diplôme d’établissement étudiant-entrepreneur en parallèle de sa formation actuelle. Les stages de fin d’année peuvent même être remplacés par un stage dans sa propre entreprise. Entre 2019 et 2020 ils étaient 6000 étudiants à bénéficier de ce statut et ce nombre augmente chaque année.4
A l’INSA Lyon nous avons la chance d’avoir la filière étudiant entreprendre, permettant de se former et d’acquérir des connaissances et des compétences en entreprenariat et en management. Cette formation a lieu pendant le cursus d’ingénieur en remplaçant soit le projet ou le stage de fin d’étude.5
Alexandre
Sources :
1Bilan National des Entreprises des greffiers des tribunaux de commerce [PDF Internet]. Disponible sur : https://www.cngtc.fr/myfiles/files/BNE%20des%20greffiers%20des%20tribunaux%20de%20commerce%202022_VDEF.pdf
2La French Tech : une ambition collective pour les start-up françaises [Internet]. Gouvernement [cité 15 nov 2022]. Disponible sur : https://www.gouvernement.fr/action/la-french-tech-une-ambition-collective-pour-les-start-up-francaises
3Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise (Nacre) [Internet]. [cité 15 nov 2022]. Disponible sur: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F20016
4Giaccobi C. Accompagner les étudiants entrepreneurs en mode « phygital » [Internet]. Monde des grandes écoles et universités. 2021 [cité 15 nov 2022]. Disponible sur: https://www.mondedesgrandesecoles.fr/accompagner-les-etudiants-entrepreneurs-en-mode-phygital/
5Cultiver l’esprit d’entreprendre — FÉE LyonTech [Internet]. INSA Lyon. 2014 [cité 15 nov 2022]. Disponible sur: https://www.insa-lyon.fr/fr/cultiver-l-esprit-d-entreprendre-fee-lyontech